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Pierre Benoit (1886-1962)
Né à Albi, le 16 juillet 1886.Fils d'un colonel originaire des Landes, Pierre Benoit vécut une partie de son enfance en Algérie et en Tunisie, où son père se trouvait en poste. C'est là-bas qu'il fit ses études secondaires et entama son droit. Après son service militaire au 1er régiment de zouaves, il poursuivit à Montpellier des études de lettres et d'histoire. Licencié ès lettres, il devait échouer à l'agrégation d'histoire en 1910. S'étant engagé dans l'administration, il fut d'abord fonctionnaire au sous-secrétariat des Beaux-Arts, puis au ministère de l'Instruction publique jusqu'en 1922. Mais sa véritable vocation était la littérature, dans laquelle il débuta en faisant paraître avant la guerre des poèmes et un recueil de vers (Diadumène). En 1918, il publia son premier roman Koenigsmark (ce dernier aura le privilège, des années plus tard, d'inaugurer la collection du Livre de Poche chez Hachette, dont il porte encore aujourd'hui le numéro 1). Son second roman, L'Atlantide, plein de ses souvenirs tunisiens et algériens, fut publié l'année suivante et obtint le grand prix du roman de l'Académie française. Romancier fécond, Pierre Benoit donna par la suite près d'un livre par an. Citons entre autres Le Lac salé (1921), Les Suppliantes (1921), Mademoiselle de la Ferté (1923), La Châtelaine du Liban (1924), Le Puits de Jacob (1925), Le Soleil de minuit (1930), Le Déjeuner de Sousceyrac (1931), Les Environs d'Aden (1940), Lunegarde (1942), Aïno (1948), Les Plaisirs du voyage (1950), Ville perdue (1954), Montsalvat (1957), Le Commandeur (1960). Romans d'aventure aux mille énigmes, les histoires de Pierre Benoît célèbrent souvent la femme, sous les traits d'héroïnes dont le prénom commence toujours par la lettre A. Par une autre coquetterie d'auteur, l'écrivain tenait aussi à donner à tous ses romans le même nombre de pages. Président de la société des gens de lettres de 1929 à 1930, élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur, Pierre Benoit fut élu à l'Académie française le 11 juin 1931, par 18 voix au second tour, au fauteuil de Georges de Porto-Riche. Il fut reçu le 24 novembre 1932 par Henri de Régnier. On se souvient que son prédécesseur n'avait jamais achevé son discours de réception et, partant, n'avait jamais siégé. Pierre Benoit dut donc s'acquitter, à cause de cette négligence, d'un double éloge : celui de Porto-Riche et celui de Lavisse. En 1936, il recevait à son tour Claude Farrère et, en 1953, André François-Poncet. En 1959, Pierre Benoit devait être démissionnaire de l'Académie pour protester contre le veto du général de Gaulle à l'élection de Paul Morand. Mais l'Académie ne reconnaît pas la démission de ses membres, le démissionnaire étant seulement autorisé, s'il le souhaite, à ne plus assister aux séances. Mort le 3 mars 1962.

de las bovedades de mi manseves, lo ke mas pena me da, no es averlas echo, sino de no poder azerlas de muevo